La quatrième édition du festival « Amani » (paix en langue swahili) s’est ouverte, vendredi, au collège Mwanga de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est de la RDC), sur fond d’un drame, suite au décès d’un jeune volontaire tué par balles par un policier qui assurait la garde du site du festival.
La direction du festival a fait savoir, dans un communiqué, qu’à la suite d’une dispute, le policier a tiré à bout portant sur deux jeunes volontaires engagés dans l’organisation du festival.
Djo Paluku, un engagé de longue date auprès du festival, est mort sur le coup et tandis qu’Ezekiel Bandu, scout bénévole, se blessait grièvement. Il est actuellement en soins intensifs.
Pour cette 4ème édition, ce festival de danse et de musique met un accent particulier sur la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, la protection de l’environnement et le don de soi, a indiqué Éric de Lamotte, promoteur du festival « Amani ».
Jeudi, veille de l’ouverture officielle du festival, il a été organisé un concours pour les jeunes entrepreneurs.
A cette occasion, dix groupes ont défendu leurs projets devant un jury et les quatre meilleures idées bénéficieront chacune d’un chèque de 1.000 dollars pour démarrer leurs projets.
Pour ce qui est des activités culturelles proprement dites, ce festival qui vise à consolider la culture de la paix et de la réconciliation entre les peuples d’une région des grands lacs africains en proie à des conflits armés depuis plus de deux décennies, s’attend à accueillir plus de 36.000 visiteurs.
Parmi les artistes musiciens annoncés à cette grande messe culturelle qui prend fin dimanche figurent, entre autres, Jean Goubal, DJ Amaroula, Fabregas, Franc Issa Le Rossignol, Bolivar M’Vulu et JKM.
Des groupes locaux sont également au programme cette année
La troisième édition du festival Amani avait connu la participation des grands artistes tels que le Congolais Noel Ngiama Makanda dit Werrason et le Sénégalais Ismaël Lô qui avait agrémenté la cérémonie de clôture.
Le festival « Amani » est organisé chaque année à Goma depuis 2014 avec l’appui de la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) et d’autres partenaires.